BIBLIOGRAPHIE DE LOUIS VEUILLOT (1813-1883)

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Il y avait une fois, non pas un roi et une reine, mais un ouvrier tonnelier qui ne possédait au monde que ses outils, et qui, les portant sur son dos, l'hiver à travers la boue, l'été sous l'ardeur du soleil, s'en allait à pied de ville en ville et de campagne en campagne, fabriquant et réparant tonneaux, brocs et cuviers; s'arrêtant partout où il rencontrait de l'ouvrage, repartant aussitôt qu'il n'y en avait plus, heureux s'il emportait de quoi vivre jusqu'au terme de sa course nouvelle mais sûr de laisser derrière lui bonne renommée et de trouver, lorsqu'il reviendrait, bon accueil...

Un jour, traversant une bourgade du Gâtinais, il vit à la fenêtre encadrée de chèvrefeuille d'une humble maison une belle, robuste jeune fille qui travaillait en chantant; il ralentit sa marche, il tourna la tête et ne poussa pas sa route plus loin. La fille était vertueuse autant qu'agréable; l'honneur brillait sur son front parmi les fleurs de la santé et de la jeunesse; un sens droit et ferme réglait ses discours; les fortunes étaient égales, les cœurs allaient de pair: le mariage se fit. Riche désormais d'une bonne et fidèle compagne, le pauvre ouvrier nomade fixa sa tente aux lieux où la Providence avait voulu qu'il trouvât ce trésor, persuadé que là aussi se trouverait le pain jadis errant de chaque jour. Un enfant naquit. Cet enfant n'était autre que le terrible polémiste catholique de qui Pie IX dira plus tard: “C'est une colonne de l'Eglise”, “le bon sergent du Christ”, qui a pris place dans les rangs des modernes chevaliers chrétiens, tels que J. de Maistre, O'Connel, Donoso Cortès, Garcia Moreno, La Moricière, de Sonis, Windthorst.

Louis-François Veuillot naquit à Boynes-en-Gâtinais (Loiret), le 11 octobre 1813.

 

 

 

Format A4 – 25 pages